ACTUALITÉS DU CIBD
75th anniversary of the liberation of the camp of Buchenwald
75th anniversary of the liberation of the camp of Buchenwald
On April 11, 2020, the knell of Buchenwald will sound to commemorate the 75th anniversary of the liberation of the Nazi camp Buchenwald.
All of us, former prisoners, descendants, families and bearers of remembrance, citizens, intended together on the Ettersberg gathered on this memorable occasion to commemorate, reflect and remember. We wanted to do the same in Nordhausen and on the sites of the external kommandos.
Unfortunately, the tragic events of the corona-virus pandemic will not allow this.
The former internees and inmates of the camp will neither be able to go to the National Theatre in Weimar where they were expected, nor to the Appellplatz in Buchenwald and Dora, nor will they join various meetings schedule with schoolchildren and young people. We will also be deprived of precious moments of friendship with our Alumni. Their presence is irreplaceable and considerably amplifies the scope of their message, their being their personality, making alive those pages of History which seem so remote.
If these commemorations are moments of return and explanation of history, they also are great moments of reunion and brotherhood.
Covid 19 has broken this dynamic. But it highlighted both our weaknesses and our strengths, revealing our inward-looking but humanitarian impulses, underlining the paradox of having to restrict ourselves while at the same time showing great energy to generate our solidarity.
This situation raises fundamental questions while at the same time opening up new prospective. One of the questions that remains at the heart of our reflections is the way to gather and commemorate the victims in the genuine places of their suffering in the spirit of the Buchenwald Oath.
Seventy-five years ago, the German political prisoner, Hans Eiden, dean of the camp, called: “Comrades, we are free! ”
The political and structured resistance of the camp had just won a major victory. Yet, joy was shadowed by grief, by mourning of the victims who had not survived. Around their memory, beyond national differences, beyond national conceptions, cultures, expectations and divergent opinion, a single belief rose in one voice which was embodied in the Buchenwald Oath:
“The absolute destruction of Nazism is our device!
The building of a new world of peace and freedom is our ideal ! »
This unconditional commitment has become a legacy.
The International Committee Buchenwald Dora is the designated heir whose duty it is to ensure and preserve his legacy.
The International Committee Buchenwald Dora is the heir of a will: that is to destroy the Nazism and the fascism, both ideologies that led to nationalism, dictatorship, the glorification of violence, exclusion, hatred, massacres and genocides, as well as to a war of annihilation.
Remaining faithful to the spirit of the Oath, we vigorously reject historical untruths that equate, as the European Parliament does, all “victims of totalitarian and authoritarian regimes”.
It is with deep concern that the ICBD notes that the objections raised against any commercial exploitation of historical sites of the satellite camps of Buchenwald and Dora remain ignored by the local authorities. As a result, extreme right-wing groups are using the historic site of the former Hasag Kommando in Leipzig as a place of activity for martial arts, and the city of Mühlhausen has authorised the establishment of a sausage museum adjacent memory site.
The ICBD respects and supports the work of the Buchenwald and Mittelbau-Dora Memorials Foundation and thanks the State of Thuringia, the Weimar authorities and all memorial organizations for their moral and political commitment.
The ICBD has always been committed to denouncing, alone or together with other international camp committees, the scourges of racism, anti-Semitism, any stigmatization of Sinti and Roma, migrants, as well as any reflex of excluding human community, and will keep the fight.
The experience drawn from the dark years of National Socialism and from the words of the prisoners in the Nazi camps have mainly contributed to the major decisions made to ensure peace among nations aa well as social and cultural progress.
It is our pride and duty to ensure that this will never be forgotten.
The recent political developments in Thuringia and Germany as well as in many other countries in Europe, Asia and in the American continents are as great a challenge as they have spread out. They fundamentally crush against the values of the Buchenwald Oath.
It is the duty of the ICBD to explain the causes and consequences of Nazism and fascism, to preserve the memory of the victims deported and interned in the Nazi camps, to pass on their word. Because today, 75 years after the liberation of the Buchenwald camp, there still no peace, no freedom, no justice and no dignity for everyone , it is and will remain our duty to preserve and forward the Memory.
The International Buchenwald Committee Dora, 11 April 2020.
Dominique Durand, President
Le 11 avril 2020, le glas de Buchenwald sonnera pour rappeler le 75e anniversaire de la libération du camp nazi de Buchenwald.
Nous tous, anciens déportés, descendants, familles et porteurs de mémoire, citoyennes et citoyens, entendions bien nous retrouver sur la colline du Ettersberg, réunis autour de cet évènement mémorable pour commémorer, réfléchir et nous souvenir. Nous souhaitions faire de même à Nordhausen et sur les lieux des kommandos extérieurs.
Malheureusement, les évènements tragiques de la pandémie du corona-virus ne le permettront pas. Les anciens internés et détenus du camp ne pourront ni se rendre au Théâtre national de Weimar, où ils étaient attendus, ni sur la place d’appel de Buchenwald et Dora, ni se joindre à différentes rencontres prévues avec des scolaires et des jeunes. Nous serons également privés des précieux moments d’amitiés avec nos Anciens. Leur présence est irremplaçable et amplifie considérablement la portée de leur message, leur être, leur personnalité rendant vivantes ces pages de l’Histoire qui paraissent si lointaines.
Si ces commémorations sont des moments de retour et d’explications sur le passé, elles sont aussi de grands moments de retrouvailles et de fraternité.
Le Covid 19 a brisé cette dynamique. Mais il a mis en lumière à la fois nos faiblesses et nos forces, en révélant nos replis sur soi, mais nos élans humanitaires, soulignant le paradoxe de devoir nous restreindre tout en faisant preuve d’une grande énergie pour générer notre solidarité.
Cette situation fait naître des questions fondamentales, en même temps qu’elle ouvre de nouvelles perspectives. Une des questions qui reste au coeur de nos réflexions est de savoir comment nous allons nous recueillir et commémorer les victimes sur les lieux réels de leurs souffrances dans l’esprit du Serment de Buchenwald.
Il y a 75 ans, le détenu politique allemand, Hans Eiden, doyen du camp, s’exprimait en ces mots : « Camarades, nous sommes libres ! » La résistance politique et structurée du camp venait de remporter une victoire essentielle. Pourtant la joie côtoyait le deuil omniprésent, celui des victimes qui n’avaient pas survécu. Autour de leur mémoire, se mit en place, par-delà les différences nationales, par-delà les conceptions, les cultures, les attentes et les divergences d’opinion, une seule et même confiance qui s’incarna dans le Serment de Buchenwald :
« L’écrasement définitif du nazisme est notre tâche.
Notre idéal est la construction d’un monde nouveau dans la paix et la liberté. »
Cet engagement inconditionnel est devenu un héritage.
Le Comité international Buchenwald Dora est cet héritier dont le devoir est de veiller à ce qu’il soit préservé.
Le Comité international Buchenwald Dora est l’héritier d’une volonté : celle d’écraser le nazisme et le fascisme, idéologies qui ont conduit au nationalisme, à la dictature, à l’apologie de la violence, à l’exclusion, à la haine, aux massacres et aux génocides, autant qu’à une guerre d’anéantissement.
Restant fidèles à l’esprit du Serment, nous rejetons vigoureusement les contre-vérités historiques qui mettent sur un même pied, comme le fait le Parlement européen, toutes les « victimes des régimes totalitaires et autoritaires ».
C’est avec un profond souci que le CIBD constate que les objections avancées à l’encontre de toute exploitation à des fins commerciales d’authentiques lieux de mémoire afin de préserver les sites historique des camps satellites de Buchenwald et Dora, restent lettre close pour les autorités locales. Ceci a pour conséquences que des formations d’extrême-droite se servent des sites historiques du l’ancien kommando de Hasag à Leipzig comme lieu d’activités pour pratiquer les arts martiaux et que la municipalité de Mühlhausen a autorisé l’installation d’un musée de la saucisse jouxtant des lieux de mémoire.
Le CIBD respecte et soutient les travaux de la Fondation des Mémoriaux de Buchenwald et Mittelbau-Dora, de même qu’il remercie l’État de Thuringe, les autorités de Weimar, ainsi que tous les organismes chargés de mémoire pour leur engagement moral et politique.
Le CIBD s’est toujours attaché à dénoncer, seul ou aux côtés des autres comités internationaux de camps, les fléaux du racisme, de l’antisémitisme, toute stigmatisation à l’encontre des Sinti et Roms, des migrants, ainsi que tout réflexe d’exclusion de la communauté humaine, et il s’engage à poursuivre ces combats à l’avenir.
L’expérience puisée dans les années sombres du national-socialisme ainsi que la parole des déportés et internés dans les camps nazis ont contribué de manière décisive aux décisions les plus importantes prises pour assurer la paix entre les nations, le progrès social et culturel. C’est notre fierté et notre devoir de faire en sorte que ceci ne tombe jamais dans l’oubli.
Les récents développements politiques en Thuringe et en Allemagne ainsi que dans nombreux autres pays d’Europe, d’Asie et d’Amériques sont autant de lourds défis à relever qu’ils se sont gravement étendus. Ils vont profondément et fondamentalement à l’encontre des valeurs du Serment de Buchenwald.
Il est du devoir du CIBD d’expliquer les causes et les conséquences du nazisme et du fascisme, de préserver la mémoire des victimes déportées et internées dans les camps nazis, de transmettre leur parole. C’est notre devoir aujourd’hui comme demain, car aujourd’hui, 75 ans après la libération du camp de Buchenwald, il n’existe toujours pas pour chacun un monde de paix et de liberté, de justice et de dignité.
Le comité international Buchenwald Dora, 11 avril 2020
Dominique Durand, Président
Brüderlichkeit.
Das Covid-19 – Virus hat diese Dynamik gebrochen. Es bringt aber auch unsere Stärken und Schwächen ans Licht. Es ermöglicht den Rückzug auf uns selber. Zugleich erweckt es in uns humanistische Regungen. Wir müssen uns beschränken, jedoch mit großer Energie Solidarität befördern.
Die Situation regt an, grundsätzliche Fragen zu bedenken und öffnet neue Perspektiven. Wie wir im Geist des Schwurs von Buchenwald das Mahnen und Gedenken an authentischen Orten gestalten werden, soll im Mittelpunkt unserer Überlegungen stehen.
Vor 75 Jahren verkündete der politische Häftling Hans Eiden in seiner Funktion als Lagerältester: „Kameraden! Wir sind frei!“
Der organisierte politische Widerstand hatte einen bedeutsamen Sieg errungen. In die Freude drang die Trauer um die Opfer. Aus dem Gedenken an sie entwickelte sich über nationale Unterschiede, Weltanschauungen, Kulturen, Lebenserwartungen und vielfältige Meinungsverschiedenheiten hinweg eine übereinstimmende Zuversicht, die sich im Schwur von Buchenwald artikulierte:
„Die Vernichtung des Nazismus mit seinen Wurzeln ist unsere Losung.
Der Aufbau einer neuen Welt des Friedens und der Freiheit ist unser Ziel.“
Die unbedingte Verbindlichkeit wurde zum Vermächtnis.
Das Internationale Komitee Buchenwald Dora und Kommandos ist der Träger dieses Vermächtnisses und verpflichtet, es zu bewahren.
Das IKBD ist Erbe des Willens, den Nazismus und den Faschismus zu vernichten. Diese Ideologien führten mit Nationalismus, Herrenmenschentum und Gewaltverherrlichung zu Ausgrenzung, Hass, Massen- und Völkermord und Vernichtungskrieg.
Im Sinne des Schwurs von Buchenwald haben wir starke Vorbehalte gegenüber der ahistorischen und die Wahrheit verfälschenden Gleichsetzung aller „Opfer totalitärer und autoritärer Regime“ durch das Europäische Parlament.
Mit großer Besorgnis müssen wir zur Kenntnis nehmen, dass Einwände gegen die Kommerzialisierung authentischer Orte zur Bewahrung der historischen Stätten von Außenlagern der KZ Buchenwald, Dora durch kommunal Zuständige ignoriert werden. Das betrifft das Treiben rechtsextremistischer Kampfsportler auf dem ehemaligen Hasag-Gelände in Leipzig und die Einrichtung des Bratwurstmuseums in Mühlhausen.
Das IKBD achtet und unterstützt die Arbeit der Stiftung Gedenkstätten Buchenwald und Mittelbau – Dora und dankt dem Freistaat und den Behörden von Thüringen und Weimar sowie allen Gedenkgremien für ihr moralisches und politisches Engagement.
Das IKBD hat stets – allein oder an der Seite von anderen internationalen Lagerkomitees – den Rassismus, den Antisemitismus, die Stigmatisierung der Sinti und Roma, der Migranten und auch jeden Ausgrenzungsreflex gegen Menschengemeinschaften angeprangert und sieht sich verpflichtet, das auch künftig zu tun.
Die Erfahrungen aus den dunklen Jahren der NS-Zeit und die Worte der Internierten und Deportierten in den KZ haben zu den wichtigsten Entscheidungen für den Frieden zwischen Nationen und für den Sozial- und Kulturfortschritt erheblich beigetragen.
Es ist unser Stolz und unsere Pflicht, es nie in Vergessenheit geraten zu lassen.
Die politischen Entwicklungen in Thüringen und Deutschland sowie solche in vielen anderen Ländern Europas, Asiens und Amerikas sind für uns alle eine große Herausforderung, denn sie haben sich bedenklich verbreitet. Sie widersprechen grundsätzlich den Werten des Schwurs von Buchenwald.
Die Ursachen und Konsequenzen von Nazismus und Faschismus zu erklären, die Erinnerung an die Opfer und KZ-Internierten und Deportierten zu bewahren, ihre Botschaften zu übermitteln und weiterzutragen, ist unser Wille und unsere Aufgabe für die Gegenwart und Zukunft, weil es auch 75 Jahre nach der Befreiung keine Welt des Friedens und der Freiheit, der Gerechtigkeit und der Würde für jeden Menschen gibt.
Internationales Komitee Buchenwald Dora, 11. April 2020
Dominique Durand, Präsident
Zum 75. Jahrestag der Befreiung und Selbstbefreiung der Häftlinge des Konzentrationslagers Buchenwald am 11. April 2020
Liebe Kameradinnen und Kameraden, liebe Freundinnen und Freunde, Weggefährten,
meine Damen und Herren!
In einer außergewöhnlichen Situation äußere ich mich.
Die Corona – Pandemie hat die Welt in den Griff genommen. Um Menschen vor dem Virus Corvid-19 zu schützen, sind vielfältige Maßnahmen getroffen worden.
Unter diesen Bedingungen über die Befreiung der Häftlinge des faschistischen deutschen Konzentrationslagers Buchenwald zu sprechen, ohne in die Gesichter der Menschen sehen zu können, die angesprochen werden sollen, ist für mich eine neue Situation. Es wird keine herzlichen, kameradschaftlichen Begrüßungen, keine Begegnungen geben, keine Gespräche miteinander werden geführt werden können.
Wenn ich in der Vergangenheit über meine Entwicklung, meine Erlebnisse und Erfahrungen sprach, war es mir immer besonders wichtig, in die Gesichter zu sehen und auch auf diese Weise den sozialen Kontakt herzustellen.
Der soziale Kontakt hat für mich so große Bedeutung, weil er mir nach meiner Einweisung in das Konzentrationslager Buchenwald das Leben rettete. Ich, der wenig Erfahrene, neunzehnjährige politische Häftling, wäre gnadenlos dem Mordterror der SS ausgeliefert gewesen, hätten mir nicht erfahrene Kameraden beigestanden. Noch heute verneige ich mich vor dem Sozialdemokraten Hermann Brill und dem Kommunisten Eduard Marschall, die mich im Kleinen Lager ausfindig machten und mit dafür sorgten, dass ich ins Hauptlager kam. Ich verneige mich vor Hermann Schönherr und Walter Wolf, die mutig und uneigennützig solidarisch als Kapos Leben von anderen Kameraden beschützten – auch mein Leben. Und ich erinnere mich in Dankbarkeit an den Stubendienst im Block 45, den österreichischen Häftling Fritz Pollak, der für mich eine Schlafstelle fand. Es handelte sich bei allen Genannten um politische Häftlinge, die zum organisierten politischen Widerstand im KZ Buchenwald gehörten, der unter größter Geheimhaltung sein Bemühen darauf richtete, gegen die Bestien der SS ein humanistisches internationales Schutzschild zu schaffen.
Unser Kamerad und langjähriger Präsident des Internationalen Komitees Buchenwald – Dora und Kommandos, der französische Kommunist Pierre Durand sagte: »Es gab viele Buchenwald«. Ja, es gab auch das Buchenwald des organisierten antifaschistischen Widerstands. Das darf nicht vergessen werden. Diese Mahnung am fünfundsiebzigsten Jahrestag der Befreiung und Selbstbefreiung der Häftlinge des KZ Buchenwald ist sehr aktuell.
Als am 11. April 1945 mein Vorarbeiter, der Dresdener jüdische Kamerad Leonhard in die Gerätekammer mit der Nachricht stürzte, er hätte Häftlinge mit Waffen im Lager gesehen, die sich in Richtung Haupttor bewegten, glaubte ich ihm zunächst nicht. Dann aber sah ich das mit eigenen Augen und meinte zu träumen. Aus dem Traum riss mich das Wort »Kameraden«. Aus den Lautsprechern war das zu hören, aus denen soeben noch Kommandos gebrüllt worden waren, die den Tod bedeuten konnten. Nun sprach der Lagerälteste Hans Eiden: »Kameraden! Wir sind frei!« Diese wenigen Worte erschütterten mich.
Durch das geöffnete Haupttor mit der zynisch gemeinten Inschrift »Jedem das Seine« ging ich, nein, ich schritt erstmals als freier Mensch.
Die Inschrift war zum Bumerang für die SS-Täter geworden. Es gelang nicht, alle zur Verantwortung zu ziehen und nicht wenige blieben straflos.
Dann kam der 19. April 1945, das Totengedenken auf dem Appellplatz. Wo sich heute die Gedenkplatte befindet, war ein schlichter hölzerner Obelisk errichtet und vor diesem traten blockweise die 21.000 Überlebenden an, um im Gedenken an die 51.000 Toten (später musste die Zahl auf 56.000 ergänzt werden) den Schwur zu leisten mit der Grundaussage:
»Die Vernichtung des Nazismus mit seinen Wurzeln ist unsere Losung. Der Aufbau einer neuen Welt des Friedens und der Freiheit ist unser Ziel.«
Für viele von uns ehemaligen Häftlingen wurde dieser Schwur lebenslang verbindlich, ein Kompass für das künftige Leben, ein Programm für die Lebensgestaltung.
Ich habe geschworen, meine Schwurhand gehoben. Ohne Einschränkung stelle ich hier fest: Niemand hat das Recht, den Wortlaut des Schwurs von Buchenwald missverständlich zu deuten! Niemand!
Genau so wie niemand das Recht hat, etwa der Sixtinischen Madonna von Raffael den Faltenwurf zu korrigieren.
Mit der Erfahrung von Buchenwald und im Bewusstsein der Kraft der Solidarität trat ich am 1. August 1947 in die interzonale Organisation Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes (VVN) ein. Deren politische Arbeit war auf die Verwirklichung der programmatischen Sätze des Schwurs von Buchenwald gerichtet – und ist es immer noch.
Dass dieser größten deutschen Verfolgtenorganisation fünfundsiebzig Jahre nach der Befreiung vom deutschen Faschismus in übelster antikommunistischer Tonlage auf Grund infamer Unterstellungen von der Berliner Finanzbehörde die Gemeinnützigkeit entzogen werden konnte, ist ein Skandal erster Güte und eine jeglichen demokratischen Verständnisses hohnsprechende Schande.
Ich habe beim Bundesfinanzminister dagegen protestiert. Er ließ mir mitteilen, dass er über die Entscheidung der Berliner Steuerverwaltung genau so überrascht gewesen sei wie ich und dass er sich die Anzweiflung der Verfassungstreue der VVN-BdA nicht hätte vorstellen können. Zugleich ließ er darauf verweisen, dass Steuerverwaltung Angelegenheit der Länder und alles rechtmäßig vollzogen worden sei. Der Minister, hieß es, hätte um eine Darstellung aus Berlin gebeten. So geschehen im November 2019. Bis heute sind zwar die finanziellen Forderungen an die VVN-BdA ausgesetzt, der Entzug der Gemeinnützigkeit bleibt jedoch aufrechterhalten, wodurch diese antifaschistische Organisation erwürgt und handlungsunfähig gemacht werden soll.
Damit bin ich in der Gegenwart und habe die Jahre des Kalten Krieges übersprungen, der, überwunden geglaubt, sich größter Lebendigkeit erfreut.
Ich bin in einer Gegenwart, die offenbar aus der Vergangenheit zu lernen nicht in der Lage ist. Es gibt erstarkende Kräfte, die Nationalismus und völkisches Denken neu beleben, Rassismus, Fremdenhass, Antisemitismus, Antiziganismus ideologisch befördern. Politische Stagnation und soziale Fehlentwicklungen nutzen sie, um populistisch in die Irre zu leiten. Leider haben sie dabei Erfolge in Parlamenten aller Ebenen – hier, bei uns zu Hause. Der Tabubruch von Erfurt am 5. Februar 2020 war ein Putschversuch im Rahmen der gegebenen Möglichkeiten. Uns verbietet sich, mit dem Finger auf andere Länder zu zeigen.
Nicht erst seit Bekanntwerden des Terrors des so genannten Nationalsozialistischen Untergrunds (NSU), der zehn Jahre unerkannt und ungehindert morden durfte, wird uns die Mär vom Einzeltäter aufgetischt, noch dazu von dem in seiner psychischen Entwicklung gestörten. Dass ein gesellschaftlicher Hintergrund und ein ideologisches Umfeld heranwachsen konnten, die entscheidenden Einfluss auf die Motivbildung der Täter hatten, wird geflissentlich unterschlagen.
Der Mord an Walter Lübcke in Wolfhagen, die Morde in Hanau und Halle ebenso wie das Angreifen oder Abfackeln von Flüchtlingsunterkünften (die Aufzählung ließe sich fortsetzen) haben übereinstimmend politische Zielsetzungen. Wenn offen gefordert wird, die Erinnerungskultur in Deutschland um 180 Grad zu wenden und die Verbrechen der deutschen Faschisten zum »Vogelschiss« der Geschichte mutieren, so ist das geistige Brandstiftung und Schaffung eines ideologischen Umfelds für politisch motivierte Gewalt.
Die Täter von 209 Morden mit rechtsextremistischem Hintergrund seit 1990 haben einzeln gehandelt, ja, ihre Motivgefüge und ihre Opfer sind sehr ähnlich. Die Drahtzieher unerwähnt und unbeobachtet zu lassen, ist sträflich.
Wir erfuhren dieser Tage, dass das Bundeskriminalamt feststellte, der Mörder von Hanau sei kein »Anhänger einer rechtsextremistischen Ideologie«, schließlich hätte er einem »dunkelhäutigen Nachbarn« mehrfach geholfen und in einer Fußballmannschaft mit mehreren Mitspielern mit Migrationshintergrund zusammen gespielt. So schlicht denkt man im Bundeskriminalamt und nach Kritik wird man dieses Denken rechtfertigen. Eine reale rechtsextreme Tat, aber ein unbescholtener und kein rechter Täter?
Auch das hatten wir in der Geschichte schon.
Warum wohl fällt Verantwortlichen nicht auf, dass es 209 Opfer rechtsextremistischer Gewalt gibt, aber kein Todesopfer linksextremistischer Gewalt bekannt ist, da man große Anstrengungen unternimmt, linken und rechten Extremismus gleich zu setzen?
Polemisch zugespitzt stellt sich die Frage, ob wegen der rechtsextremistischen Verbrechen die Antifaschisten verfolgt werden müssen.
Ich persönlich und meine Mitstreiter in der Lagerarbeitsgemeinschaft Buchenwald-Dora haben immer großen Wert darauf gelegt, mit jungen Leuten ins Gespräch zu kommen, um unser Wissen und unsere Erfahrung zu vermitteln. Bei Gesprächsrunden, Projektwochen in Schulen, Führungen in Buchenwald usw. stellten wir große Aufgeschlossenheit fest. Gleichermaßen konstatierten wir, dass die Vermittlung von Wissen über die Zeit des Faschismus und in dieser Zeit begangene Verbrechen in den Schulen rückläufig und teilweise gar nicht mehr vorhanden ist. Wir sehen einen sehr ernst zu nehmenden Zusammenhang zwischen Zunahme rechtsextremistischer Handlungen und nicht vermitteltem historischen Wissen. Hier besteht dringender Handlungsbedarf
Am 27. März 2020 hat die Journalistin und Schriftstellerin Daniela Dahn in der Tageszeitung neues deutschland gefordert, dass die bundesdeutsche Politik endlich konsequent aktiv werden muss. Ihre Forderungen zur Kenntnis zu nehmen und zügig zu handeln, entspricht unserer antifaschistischen Grundeinstellung.
Die Tatsache, dass wir den 75. Jahrestag der Befreiung und Selbstbefreiung der Häftlinge des Konzentrationslagers Buchenwald nicht in gewohnter Weise begehen können, betrübt besonders uns wenige Überlebende.
Für mich, das will ich noch einmal mit aller Deutlichkeit betonen, war der Schwur von Buchenwald ein Leben lang verbindlich. Ich weiß, dass es aus nachfolgenden Generationen Menschen gibt, die nicht aufhören werden, sich um die Verwirklichung des Schwurs zu mühen.
Wenn nach Abklingen der Corona-Krise vieles neu gedacht und gemacht werden muss, fordere ich die Nachkommenden auf:
- Lasst nicht zu, dass vergessen wird, was in Buchenwald geschah und ordnet es ein in das Furchtbare, was durch die Hitlerfaschisten in der Welt angerichtet wurde.
- Erinnert und bedenkt die Apriltage 1945 in Buchenwald.
- Erinnert und bewahrt den Schwur von Buchenwald, denn es gibt keine Alternative zu einer Welt des Friedens, der Freiheit und ohne Faschismus, wenn die Menschheit überleben will.
- Scheut keine Mühe, wenn es darum geht, den antifaschistischen Konsens immer neu, auch international, zu beleben.
Meine Gedanken sind in Buchenwald, bei Euch, bei Ihnen
Günter Pappenheim
Buchenwaldhäftling Nr. 22514
Erster Vizepräsident des Internationalen Komitees Buchenwald-Dora und Kommandos
Vorsitzender der Lagerarbeitsgemeinschaft Buchenwald-Dora
Liebe Freunde
Corona, Corona, was hast Du uns angetan!
Wir wollten uns treffen, gedenken und uns erinnern, und wir wollten uns freuen. Wir wollten sagen, wir sind da, trotz der Vorhersage von Jorge Semprún, der zum Jahrestag 2005 sagte: In zehn Jahren „wird es keine unmittelbare Erinnerung mehr geben, kein direktes Zeugnis, kein lebendiges Gedächtnis, das Erlebnis jenes Todes wird zu Ende gegangen sein.” Das war 2005, zum 60. Jahrestag der Befreiung. Lasst uns gemeinsam feiern, dass er sich getäuscht hat. Wegen der weltweiten Epidemie ist es leider unmöglich, dass wir zusammenkommen.
In diesem Jahr wurden die letzten Überlebenden zur Gedenkfeier eingeladen. Wegen ihres hohen Alters und ihres Gesundheitszustandes konnten nicht alle zusagen.
Vor 75 Jahren war ich ein zwölfjähriger Junge, der im Konzentrationslager Buchenwald befreit wurde. Ich kam aus Auschwitz – nach einem Todesmarsch und einem Transport im offenen Waggon bei einer Kälte von 25 Grad minus. Es war der 23. Januar 1945.
Ich bin für mein großes Glück dankbar. Ich bedanke mich bei allen mutigen Männern dafür, dass sie 21.000 Häftlinge, die nur noch Haut und Knochen waren, darunter ca. 900 Kinder, befreiten.
Oft werde ich gefragt, wie ich die drei Jahre in den Todeslagern überleben konnte. Das frage ich mich auch selbst des Öfteren. Gewöhnlich antworte ich: meine Erziehung von Zuhause, Überlebenswille, Ausdauer. Und ich kann noch einen weiteren Grund anführen: Ich war mit meinem zwei Jahre älteren Bruder Shmuel zusammen. Selig sei sein Andenken.
Nach Auschwitz bedeutete Buchenwald für uns einen wichtigen Wandel, ganz vorsichtig gesagt, zum Besseren. Das ist natürlich alles eine Sache der Verhältnismäßigkeit. Bereits beim Eintritt in die Desinfektionskammer und als wir trockene Kleidung erhielten, beruhigten uns die alteingesessenen Häftlinge und sagten uns: „Hier ist nicht Auschwitz.“
Wir blieben einige Tage in einer Baracke für erwachsene Häftlinge, danach wurden wir in Block 66 – den Kinderblock – im Kleinen Lager am anderen Ende des Lagers gebracht.
Dies ist vielleicht meine letzte Gelegenheit, mich bei den Mitgliedern der Widerstandsorganisation des Lagers Buchenwald zu bedanken (politische Häftlinge wie die Kommunisten, Franzosen, Deutsche, Holländer, Juden und andere).
Sie fassten den Beschluss, die letzten überlebenden Kinder, die die Lager in Polen und die Todesmärsche überlebt hatten in Gruppen oder einzeln in Zügen nach Buchenwald kamen, zu retten.
Unter Initiative von Jack Werber, Antonin Kalina und weiteren Widerstandskämpfern wurde der Kinder-Block geschaffen. Der Blockälteste war Antonin Kalina. Er ist posthum mit als „Gerechter unter den Völkern“ von der Gedenkstätte Yad Vashem in Jerusalem geehrt worden für seinen Beitrag zur Rettung der ca. 900 jüdischen Kindern, darunter mein Bruder und ich.
Im Block 66 herrschte eine konstruktive Atmosphäre. Die verantwortlichen erwachsenen Häftlinge, darunter Jendrich Plusser und Gustav Schiller, sorgten dafür.
Nach einigen Monaten verschlechterte sich mein Gesundheitszustand so, dass ich im Sterben lag. Auf Initiative von Antonin Kalina und mithilfe meines Bruders wurde ich in das Krankenrevier des Lagers verlegt mit der Hoffnung, gerettet zu werden. Es ist meine letzte Gelegenheit, mich bei einem eine Brille tragenden polnischen Häftling zu bedanken, der dort neben mir lag, an dessen Namen ich mich nicht mehr erinnern kann. Er nahm mich in seine Obhut und gab mir Hoffnung und Kraft, weiter um mein Leben zu kämpfen. Zu meiner Überraschung wurde ich nach einigen Tagen gemeinsam mit anderen Kranken in das Lagerbordell verlegt. Ich staunte über den dort herrschenden Luxus und über die schönen und gepflegten Frauen.
Seit Jahren hatten meine Augen solche Schönheiten nicht gesehen. Ich fühlte mich wie im Garten Eden. Ich wurde umarmt, mir wurde herzlich zugeredet, und ich wurde professionell medizinisch untersucht. Ich erhielt ein besseres Essen, sogar Schokolade!!!
Ich nutze die Gelegenheit, mich bei den wunderbaren Frauen, die ebenfalls Lagerhäftlinge waren und die an diesem Ort tätig sein mussten, zu bedanken. Sie haben mich aufopferungsvoll gepflegt und mein Leben gerettet. Selig sei ihr Andenken. Ich wurde im Lagerbordell befreit. Es war der 11. April 1945, gegen Mittag. Auf dem Appellplatz waren Schüsse und Freudenrufe zu hören. Die Häftlinge verließen ihre Baracken und vertrieben die SS-Männer aus dem Lager.
Buchenwald wurde von den Häftlingen, den Mitgliedern der starken Widerstandsorganisation, die seit 1937, also seit Errichtung des Lagers dort existierte, aus eigener Kraft befreit. Die Alliierten, Soldaten der III. US Armee von General Patton, erreichten Buchenwald. Um 15.15 Uhr war das Lager offiziell befreit.
2005, sechzig Jahre danach, kehrte ich zum ersten Mal nach Deutschland und ins ehemalige Konzentrationslager Buchenwald zurück. Es war ein außergewöhnlich starkes Erlebnis. Mich bewegten sehr gemischte Gefühle. Trauer mischte sich in Freude, dass mir das Glück zum Überleben zuteil geworden war. Ich traf Freunde, frühere Häftlinge. Ich lernte das große und engagierte Team von Menschen kennen, die mit viel Fürsorge, Wissen und Hingabe in der Gedenkstätte arbeiten. Ihnen ist der Kontakt mit den ehemaligen Häftlingen wichtig. Deswegen treffen wir uns jährlich zum Jahrestag der Befreiung. Ihre Aufgabe ist es, die Dokumente und Artefakte der vergangenen Zeit im Lager zu sammeln und aufzubewahren.
Die Gedenkstättenleitung kümmert sich um die Bewahrung und Vermittlung des Wissens über die Geschehnisse in Buchenwald und seinen Außenlagern in den Jahren von 1937 bis 1945. All dies mit dem Ziel, die Erinnerung zu bewahren und nicht zu vergessen. In der Tat besuchen die Gedenkstätte Delegationen aus der ganzen Welt, Schüler und Einzelbesucher.
Zum Schluss möchte ich mich bei allen Buchenwald-Mitarbeiterinnen und -Mitarbeitern bedanken, zuerst bei ihrer Leitung Prof. Volkhard Knigge, Rikola-Gunnar Lüttgenau und Dr. Philipp Neumann-Thein, bei den Historikern, den Pädagogen, den Archivmitarbeitern, den Restauratoren, bei allen, die in der Vergangenheit in der Gedenkstätte gewirkt haben und die auch weiterhin in ihr tätig sind, die ihre Zeit und ihre Tatkraft für dieses hehre Ziel einsetzen.
Großer Dank an das Internationale Komitee der Buchenwald-Häftlinge, das uns vertritt und uns zusammenbringt.
Ein besonderer Dank an die Thüringer Landesregierung, die in der Vergangenheit die Gedenkarbeit im ehemaligen Lager Buchenwald in jeder Hinsicht unterstützte und weiterhin unterstützt.
Hier möchte ich die Gelegenheit nutzen, den Ministerpräsidenten Bodo Ramelow persönlich zu seiner Neuwahl zu beglückwünschen.
Ihr Erfolg ist unser Erfolg.
Naftali Fürst
Naftali-Duro Furst, Vize-Präsident des IKBD, ehemaliger Häftling
Liebe Freunde,
Im Namen der ehemaligen ungarischen Häftlinge, vor allem der fast 10.000 Frauen, die sich in den Nebenlagern von Buchenwald befanden, bemerke ich, dass es äußerst traurig ist, dass wir gerade diesen wichtigen Tag den 75 Jahrestag unserer Befreiung nicht ihrer Bedeutung würdig feiern können.
Unser Lager war damals die Münchmühle in Stadtallendorf, gearbeitet habe ich mit einer Gruppe von 1000 Frauen zusammen und habe Sprengstoff und Granate hergestellt. Wir wurden am 28 März in einen Todesmarsch evakuiert und etwa 20 Frauen von uns haben wir uns in einer Scheune versteckt, wo uns die alliierten Truppen erreichten und die 6. Panzerdivision hat uns befreit.
Lange Jahre vergingen, wir kamen jedes Jahr nach Buchenwald, wir schätzten hoch den Buchenwald-Geist, die Würde des Menschen, die Freiheit, dass der Krieg einmal beendet, keine Menschengruppen dazu kamen, von anderen
Menschen unterdrückt zu werden, oder die Quälerei und Schickanen der SS zu erdulden. Der Buchenwald-Geist, die Buchenwald-Schwur waren nach dem Krieg lange nicht so aktuell wie jetzt.
Mir persönlich sogar gab es eine Sicherheit, dass es Landtage in der Bundesrepublik gab, wo sich kein Rechtsextremismus befand. Da sich die Lage drastisch veränderte, müssen wir, die von den unmenschlichen Ideen und Mentalitäten so viel gelitten haben unsere Stimme hören lassen und ein für allemal behindern, dass die schrecklichen Zeiten, der ständige Hass und die Angst
wieder in die Gesellschaft kommen.
Wir bereiten uns darauf vor, dass diese außergewöhnliche Zeiten sich normalisieren, und dass wir wieder alle zusammen frei feiern werden.
Vermutlich kommt es schnell.
In dieser Hoffnung schicke ich Euch meine besten Grüße
mit viel Liebe
Eure Eva
Éva Fahidi-Pusztai, Vize-Präsident des IKBD, ehemaliger Häftling
LA LECCIÓN DE BUCHENWALD
El próximo día 11 de abril, se cumplirán 75 años de la liberación del campo nazi de Buchenwald, en Alemania. Uno de los campos más grandes que construyó el régimen nacionalsocialista, y por donde pasaron más de 277.000 prisioneros, de más de 50 nacionalidades, entre ellos 643 republicanos españoles, y donde fueron asesinados cerca de 56.000.
Buchenwald, como otros campos, representa también la cuna de los valores europeos. Un lugar sombrío, frio y cruel, que ejemplifica lo más oscuro y sórdido de la condición humana, a la vez que sus más altos valores de lucha, entrega y solidaridad.
Unos valores que quedan perfectamente reflejados en el “juramento de Buchenwald” que los superviviente proclamaron en la appleplatz el 19 de abril de 1945, cuando en memoria de sus camaradas fallecidos juraron no desfallecer hasta acabar definitivamente con el nazismo, y no detenerse hasta construir un mundo nuevo de hombre y mujeres libres y en paz, un mundo justo entre todos los pueblos de la tierra.
Estos días de zozobra mundial a causa de la pandemia del coronavirus, y ante la triste incapacidad de la Unión Europea, para actuar de manera conjunta y solidaria, se nos aparecen como los mejores para recuperar el mensaje de los deportados y deportadas a los campos de concentración y a los campos de exterminio nazis. Recuperar el espíritu de su juramento, hoy más vivo que nunca; recoger su testimonio y su lucha por la justicia y la paz. Hacer nuestro su compromiso y continuar su lucha.
Hacer nuestro, como hicieron ellos, el internacionalismo como único instrumento para proteger las libertades, y la solidaridad y la fraternidad, como únicos sentimientos para la justicia social y la sostenibilidad universal.
Envidiamos la clarividencia de los supervivientes, cuando en las ceremonias conmemorativas de la liberación del campo, en los últimos años, vuelven a leer el juramento, y expresan con energía a la vez que con tristeza, que esta Europa de hoy no es la Europa por la que ellos lucharon, que la Europa que derrotó al nazismo, la Europa de la libertad, no es la Europa actual. El viejo continente se ha convertido en un territorio insolidario, que pone fronteras y alza alambradas, que deja morir a los refugiados en el mar. Que la Europa de Bruselas, es la Europa del Banco Mundial y del FMI, del capital y los intereses particulares.
Decía Jorge Semprún, que la explanada de Buchenwald, bajo el viento glacial del Ettersberg -un viento de una eternidad mortífera, que sopla sin cesar, incluso en primavera-, es un lugar idóneo para hablar de Europa. Un lugar ideal, único, para reflexionar sobre Europa, para meditar sobre su origen y sus valores. Para recordar las raíces de Europa pueden encontrarse en ese lugar, en las huellas materiales del nazismo y el estalinismo, contra las cuales, precisamente, se inició la aventura de la construcción europea.
Y sigue Semprún, es un lugar ideal, la explanada de Buchenwald, para recordar el origen de Europa, pero también para pensar en su futuro, en este momento de crisis, involución, falta de aliento y empuje. Un momento en el que viene a la memoria la frase de Edmund Husserl, pronunciada en Viena en 1935, en pleno apogeo de los totalitarismos: “El mayor peligro para Europa es el cansancio”.
Palabras de Semprún, de abril de 2010, con motivo de su “último viaje a Buchenwald” donde pronunció un discurso durante la ceremonia de la liberación de este año. Palabras de hace 10 años, pero que al igual que el juramento siguen absolutamente vigentes.
Quizás sí que Europa esté cansada, y esté perdiendo el espíritu fundacional que recogió los anhelos de los luchadores antifascistas, las luchas y los sacrificios de tantas personas que dejaron su juventud y muchísimos sus vidas, para conquistar un mundo de igualdad y solidaridad.
Pero en memoria de todos ellos, pero también por nosotros y sobre todo por las generaciones futuras, debemos aprender la lección de Buchenwald, y no permitir está deriva autoritaria, interesada, esta Europa defensora de los intereses particulares y los capitales privados, de la privatización en contra de lo público. Debemos aprender la lección y recuperar el espíritu de Buchenwald, del bien común, de lo público y lo universal, que en nuestro país es la Res Pública, la Republica.
Enric Garriga
Presidente de Amical de Mauthausen y otros campos
Enric Garriga, Vize-Präsident des IKBD, Nachfolger
MESSAGE DE L’ASSOCIATION FRANCAISE BUCHENWALD, DORA ET KOMMANDOS POUR LE 75e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DU CAMP DE BUCHENWALD
11 AVRIL 2020
75 ans après le 11 avril 1945, nous honorons la mémoire des déportés de Buchenwald et saluons le combat clandestin pour la dignité et la destruction du nazisme que beaucoup ont mené au péril de leur vie.
A Buchenwald et dans ses 139 kommandos, entre 1937 et 1945, 249.570 hommes et 28.230 femmes de plus de cinquante nationalités ont été enfermés, dont plus de 20.000 hommes et 1.800 femmes français. Parmi eux, 56.000 ont été assassinés ou sont morts des terribles conditions imposées par les nazis.
En ce jour, nos pensées sont solennellement tournées vers les disparus et les survivants, ainsi que leurs familles.
Nous adressons à la poignée de derniers rescapés un message d’amitié et de fraternité, renforcé par les circonstances extraordinaires actuelles qui empêchent la tenue des commémorations prévues et provoquent l’isolement de tous.
Le 11 avril 1945, les troupes américaines découvraient le camp de concentration de Buchenwald. Les combats avaient provoqué la fuite des SS et permis le déclenchement d’une insurrection des déportés, préparée depuis plusieurs mois et menée courageusement par les membres de l’organisation clandestine de Résistance. Les libérateurs étaient accueillis par les survivants, les armes à la main, un événement unique et majeur.
Buchenwald était alors le plus important des camps nazis.
Buchenwald allaient devenir le symbole de cette Résistance à l’oppression nazie qui s’est poursuivie au cœur de l’enfer concentrationnaire.
Réunies au sein du Comité des intérêts français dirigé par Frédéric Henri Manhès et Marcel Paul, les familles de la Résistance française refusèrent de céder à l’abattement et organisèrent au mieux dans des conditions dramatiques, la solidarité, le sabotage, le soutien moral et le sauvetage des vies, en s’appuyant particulièrement sur la composante communiste.
Au nom de ce combat commun contre le IIIe Reich, nous ne saurions admettre que la spécificité du nazisme et du fascisme soit niée et que les nazis et leurs collaborateurs soient confondus avec ceux qui en furent des opposants de premier plan, au mépris de l’histoire et des mérites rendus. Nous dénonçons également toutes les tentatives de négation ou de banalisation des crimes nazis, qui visent à réhabiliter en Allemagne et ailleurs les meurtriers, leurs complices et relégitimer les tenants d’une idéologie coupable et de ses dérivés.
Nous saluons la mémoire des soldats alliés qui sacrifièrent leur vie pour défaire le IIIe Reich et ses complices, permettant ainsi aux survivants de retrouver la liberté.
75 ans après le 11 avril 1945, nous proclamons notre fidélité au souvenir des déportés de Buchenwald en refusant l’oubli de leurs vies, de leurs combats et de leur martyr, et l’absolue nécessité de l’enseignement de l’histoire du système concentrationnaire et génocidaire nazi et de la transmission de la mémoire des victimes, par-delà les époques et les générations.
Ces quelques années dans l’histoire de l’humanité marquent bien au-delà par les ressorts qui incarnent la propension des hommes à s’autodétruirent et à remettre en cause l’unicité de l’espèce humaine.
Le « Serment de Buchenwald », adopté le 19 avril 1945 sur l’ancienne place d’appel, proclame : « Notre idéal est la construction d’un monde nouveau dans la paix et la liberté ». Cette proclamation demeure la nôtre plus que jamais, rescapés, familles de déportés, amis membres de l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos. Au nom de cet héritage, nous refusons toutes les dérives autoritaires et rappelons notre profond attachement aux valeurs républicaines et démocratiques, face aux menaces qui n’ont pas disparues et qui se développent encore et toujours, sous de nouveaux et d’anciens visages.
Gardons vivante la mémoire des déportés de Buchenwald et des camps nazis, gardons vivante la vigilance et l’espérance qu’ils nous ont léguées.
Olivier LALIEU
Président de l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos
Messaggio del présidente dell’ ANED per il 75 anniversario della liberazione del campo di Buchenwald
In questi giorni di primavera migliaia di ragazzi italiani erano pronti a raggiungere altre migliaia di ragazzi europei nelle celebrazioni che avrebbero ricordato il 75^ anniversario della Liberazione dei campi. Lo avrebbero fatto per ribadire, al fianco degli anziani superstiti di quella orrenda ecatombe, i giuramenti dei deportati appena liberati: il giuramento di lottare per sempre per un mondo solidale, di pace e di libertà.
A poche settimane da quelle cerimonie un nuovo virus ha costretto in casa oltre un miliardo e mezzo di persone.
Mai nella storia del mondo le frontiere erano state sigillate come in queste settimane. In tutti i paesi forze reazionarie hanno rilanciato tesi fasciste e sovraniste. Di fronte a una pandemia che scuote allo stesso modo alle fondamenta il mondo intero la risposta di costoro è l’egoismo nazionalistico.
Contemporaneamente l’epidemia ha falciato in molte comunità l’intera generazione dei nonni, degli anziani, dei detentori della memoria della guerra, dei bombardamenti, delle deportazioni.
Mentre mezzo mondo è chiuso in casa le istituzioni europee e internazionali si sfaldano e già si parla di una crisi economica mondiale forse senza precedenti. Milioni di persone stanno perdendo le proprie certezze e il proprio lavoro.
Occorre tornare allo spirito del 1945: chiamare i giovani all’impegno, alla mobilitazione. Così come si sono mobilitati quest’anno per il clima, i giovani dovranno battersi insieme per difendere il proprio futuro, per tornare ad abbattere le frontiere e costruire un mondo davvero libero e in pace.
Dario Venegoni
President ANED Italy
Message from the President of ANED Italy for the 75th anniversary of the liberation of the camp of Buchenwald
In these springtime thousands of Italian young persons were ready to join thousands of European peers in the celebrations that would commemorate the 75th anniversary of the Liberation of the camps.
They would have been there alongside the elderly survivors of that horrendous massacre, to reaffirm the oaths of the newly liberated deportees: the oath to fight forever for a world of solidarity, peace and freedom.
A few weeks before those ceremonies, a new virus has forced more than one and a half billion people at home.
Never in the history of the world borders have been sealed as in the recent weeks.
In all countries, reactionary forces have relaunched fascist and sovereignist theories.
In the face of a pandemic that shakes the whole world equally to its foundations, their response is nationalistic selfishness.
At the same time in many communities the epidemic has mowed down the entire generation of grandparents, the elderly, the holders of the memory of war, bombings, deportations.
While half of the world is locked at home, European and international institutions are breaking down and there is already prediction of a perhaps unprecedented world economic crisis.
Millions of people are losing their certainties and their jobs.
We must return to the spirit of 1945: calling young people to commitment, to mobilisation.
Just as they mobilized this year for the climate, young people will have to fight together to defend their future, to return to opening borders and building a truly free and peaceful world.
Dario Venegoni
President ANED Italy
Message de Dario Venegoni, Président de l’ANED (Italie) (Association nationale des anciens déportés dans les camps nazis) à l’occasion du 75e anniversaire de la libération de Buchenwald
En ces jours de printemps, des milliers de garçons italiens étaient prêts à rejoindre des milliers d’autres garçons européens lors de célébrations qui auraient marqué le 75e anniversaire de la libération des camps. Ils l’auraient fait pour réitérer, aux côtés des survivants âgés de cet horrible massacre, les serments des déportés libérés en 1945 : le serment de se battre pour toujours pour un monde de solidarité, de paix et de liberté.
Quelques semaines après ces cérémonies, un nouveau virus a contraint plus d’un milliard et demi de personnes à se renfermer chez elles.
Jamais dans l’histoire du monde les frontières n’avaient été scellées comme ces dernières semaines. Dans tous les pays, les forces réactionnaires ont relancé les thèses fascistes et souverainistes. Face à une pandémie qui secoue de la même façon le monde entier à ses fondements, leur réponse est l’égoïsme nationaliste.
Dans le même temps, l’épidémie a fauché dans de nombreuses communautés toute la génération des grands-parents, des personnes âgées, des détenteurs du souvenir de la guerre, des bombardements et des déportations.
Alors que la moitié du monde est fermée chez nous, les institutions européennes et internationales s’effondrent et il est déjà question d’une crise économique mondiale peut-être sans précédent. Des millions de personnes perdent leurs certitudes et leur emploi.
Il faut revenir à l’esprit de 1945 : appeler les jeunes à l’engagement, à la mobilisation. Tout comme ils se sont mobilisés cette année pour le climat, les jeunes devront se battre ensemble pour défendre leur avenir, pour revenir à abattre les frontières et construire un monde vraiment libre et pacifique.
Dario Venegoni
Président de l’ANED – Italie
Österreichische KZ-Vereinigung Buchenwald
Liebe Kameraden, liebe Freunde!
Leider können wir heute nicht gemeinsam den Tag der Befreiung vor 75 Jahren begehen.
Das hält uns aber nicht davon ab, den verstorbenen Kameraden zu gedenken und den leider immer wenigeren Kameraden unseren Dank und Hochachtung auszusprechen.
Wir hier in Österreich haben uns sozusagen telefonisch getroffen, um den Gedenktag Verbal zu begehen.
Eine neue und eigenartige Art, aber es war für unsere Gemeinschaft doch ein wichtiger Akt des Gedenkens.
Unser Gedanken waren natürlich auch bei euch und allen unseren langjährigen Freunde von Buchenwald und Dora.
Wir hoffen euch alle nach dieser Corona-Pandemie Gesund bald wieder persönlich zu sehen, um ein würdevolles Gedenken nachzuholen.
Liebe Grüße aus Österreich
Österreichische KZ-Vereinigung Buchenwald
Obmann
Albert Dlabaja
Obmann Stellvertreter
Alexander Melach
Sektetärin
Irene Schusser
Kassier
Helga Brunner
Amicale autrichienne de Buchenwald
Chers camarades, chers amis!
Malheureusement, aujourd’hui, nous ne pouvons pas célébrer ensemble le jour de la libération, il y a 75 ans.
ZZB NOB – Association slovène pour les valeurs de la lutte de libération nationale contre le nazisme et le fascisme
11. april 1945 – Osvobojeni koncentracijski taborišči Buchenwald in Dora

11. april 1945 – Osvobojeni koncentracijski taborišči Buchenwald in Dora
Ob 75 – letnici osvoboditve obeh taborišč so predstavniki mednarodnega taboriščnega komiteja Buchenwald – Dora in predstavniki lokalnih oblasti, položili cvetje k spominski plošči na zbirnem mestu v Buchenwaldu in pri spomeniku pod krematorijem v Dori.
Vsako leto se spominskih slovesnosti v Buchenwaldu in Dori udeležijo predstavniki Taboriščnega odbora Buchenwald – Dora, ki deluje pri ZZB NOB Slovenije, kot tudi predstavnik slovenskega veleposlaništva v Berlinu.
Mednarodni komite Buchenwald – Dora je ob letošnjem praznovanju sprejel posebno deklaracijo, s pismom pa se je oglasila tudi veteranska organizacija FIR. Oboji opozarjajo na razcvet nacifašizma v Evropi in prizadevanja nekaterih držav za rehabilitacijo vojnih zločincev in s tem za spreminjanje zgodovine.
Koncentracijsko taborišče Buchenwald
11. aprila 1945 je bilo osvobojeno koncentracijsko taborišče Buchenwald, eno največjih nacističnih taborišč. Osvobodili so ga interniranci sami. Ilegalno vojaško vodstvo v taborišču je izdalo ukaz o napadu na taboriščno ograjo in stražne stolpe potem, ko so dobili informacijo, da se taborišču približujejo ameriške tankovske enote, ki jih je vodil general Patton. Ulaz je bil izpolnjen v dobri uri. Interniranci so zajeli 120 esesovskih stražarjev in veliko orožja, po spopadih izven taboriščne ograje pa še 100 nemških vojakov. Ko je do osvobojenega taborišča prišla prva zavezniška enota, so jih vzhičeno pozdravili in jim izročili ujetnike. Pri osvoboditvi taborišča so pomembno vlogo odigrali tudi Jugoslovani, ki so bili organizirani v 16 skupinah, saj so sodelovali pri zavzetju glavnega vhoda in s strojnico stolpa nad njim.
Skozi Buchenwald je v osmih letih šlo več kot 238.000 ljudi in v njem umrlo 56.000 internirancev. Od aprila 1941 do aprila 1945 je Buchenwald sprejel 3872 Jugoslovanov (med njimi je bilo 1471 Slovencev, dobra polovica jih je umrlo) in več sto hrvaških Istranov ter Slovencev iz Julijske krajine. Osvoboditev v taborišču na hribu Ettersberg v bližini Weimarja, je dočakalo 21.000 internirancev, med njimi 607 Jugoslovanov. Zgodovino buchenwaldskega taborišča so sklenili 15. aprila z zborovanjem na nekdanjem appelplatzu (zbornem mestu) in prisego prebrano v številnih jezikih, da se bodo borili toliko časa, da bo uničen nacizem s koreninami vred in pomagali zgraditi nov svet – svet miru in svobode.
Jani Alič
Koncentracijsko taborišče Mittelbau – Dora
Koncentracijsko taborišče Mittelbau – Dora je bilo osvobojeno 11. aprila 1945. Skozi taborišče in njenih 30 podružnic je šlo več kot 32 tisoč ljudi. Med njimi je bilo 700 do 800 Jugoslovanov, od tega 325 Slovencev. Le malo jih je preživelo.
Koncentracijsko taborišče Dora so nacisti ustanovili 22. avgusta 1943 kot podružnico KL Buchenwald, iz katerega so takoj preselili na tisoče delavcev za povečanje podzemnih skladišč in postavitev proizvodnih montažnih hal ter železniških povezav iz podzemlja na ranžirno postajo v Nordhausnu. Potem, ko so v noči iz 17. na 18. avgust 1943 angleški bombniki močno poškodovali raketna izstrelišča in proizvodne hale brezžično vodenih raket V2 na otoku Usedom v Baltskem morju, so na predlog ministra za oborožitev Alberta Speera preselitev montažnih linij raket V2 v podzemlje hribovja Unterharz, severno od Nordhausna, kjer so že obstajala podzemna skladišča kemičnega orožja in bencina.
Taborišče Dora je 1. novembra 1944 postalo samostojno. Ena najhujših podružnic Dore je bilo taborišče Erlich. Angleški bombniki so 3. in 4. aprila 1945 praktično uničili mestece Nordhausen vendar tako, da so ostale vse železniške in ceste povezave, ki so vodile iz KL Dora na ranžirno postajo v centru Nordhausna nedotaknjene. Angleški bombniki so pobili tudi preko 1200 internirancev na »Appelplatzu« Boelke Kaserne.
Mag. Boris Nemec
ZZB NOB – Association slovène pour les valeurs de la lutte de libération nationale contre le nazisme et le fascisme
11 avril 1945 – Libération des camps de concentration de Buchenwald et Dora
À l’occasion du 75e anniversaire de la libération des deux camps, des représentants du Comité international du camp de Buchenwald – Dora et des représentants des autorités locales ont déposé des fleurs sur la plaque commémorative du site de rassemblement de Buchenwald et sur le monument situé sous le crématorium de Dora.
Chaque année, des représentants du comité du camp de Buchenwald – Dora, travaillant au ZZB NOB de Slovénie, ainsi qu’un représentant de l’ambassade de Slovénie à Berlin, assistent aux cérémonies commémoratives à Buchenwald et Dora.
Le Comité international de Buchenwald – Dora a adopté une déclaration spéciale lors de la célébration de cette année et une lettre de l’organisation vétéran FIR. Ils pointent tous les deux vers le boom du fascisme nazi en Europe et les efforts de certains pays pour réhabiliter les criminels de guerre et ainsi changer l’histoire.
Camp de concentration de Buchenwald
Le 11 avril 1945, le camp de concentration de Buchenwald, l’un des plus grands camps nazis, a été libéré. Il a été libéré par les détenus eux-mêmes. Des dirigeants militaires illégaux du camp ont émis un ordre d’attaque contre la clôture du camp et les tours de garde après avoir reçu des informations selon lesquelles des unités de chars américains dirigées par le général Patton s’approchaient du camp. L’entrée principale était libre en une heure. Les détenus ont capturé 120 gardes SS et de nombreuses armes, et après avoir combattu à l’extérieur de la clôture du camp, 100 autres soldats allemands. Lorsque la première unité alliée est arrivée au camp libéré, ils ont été accueillis avec enthousiasme et remis des prisonniers allemands. Les Yougoslaves ont également joué un rôle important dans la libération du camp, organisés en 16 groupes, car ils ont participé à la capture de l’entrée principale et de la tour avec une mitrailleuse au-dessus.
Plus de 238 000 personnes ont traversé Buchenwald en huit ans, tuant 56 000 détenus. D’avril 1941 à avril 1945, Buchenwald a reçu 3872 Yougoslaves (dont 1471 Slovènes, dont plus de la moitié sont morts) et des centaines d’Istriens Croates et Slovènes des Alpes Juliennes. La libération dans un camp sur la colline d’Ettersberg près de Weimar a été accueillie par 21 000 détenus, dont 607 Yougoslaves. L’histoire du camp de Buchenwald a été conclue le 19 avril par les prisonniers réunis à l’ancien Appelplatz (lieu de rassemblement) et un serment lu en plusieurs langues pour lutter si longtemps que le nazisme avec ses racines serait détruit et pour construire un nouveau monde – un monde de paix et de liberté.
Jani Alič
Mittelbau – Camp de concentration de Dora
Le camp de concentration de Mittelbau – Dora a été libéré le 11 avril 1945. Plus de 32 000 personnes ont traversé le camp et ses 30 subcampes. Parmi eux, 700 à 800 Yougoslaves, dont 325 Slovènes. Peu ont survécu.
Le camp de concentration de Dora a été créé par les nazis le 22 août 1943, en tant que branche de KL Buchenwald, à partir de laquelle des milliers de travailleurs ont été immédiatement déplacés pour augmenter les installations de stockage souterraines et pour installer des halls de montage de production et des liaisons ferroviaires du métro au Gare principale de Nordhausen. Cela s’est produit peu de temps après que les bombardiers britanniques ont gravement endommagé les lancements de missiles et les installations de production de missiles V2 sur l’île de la mer Baltique dans la nuit du 17 au 18 août 1943. Le secrétaire aux armements, Albert Speer, a proposé de déplacer les chaînes d’assemblage de missiles V2 vers les collines souterraines d’Unterharz, au nord de Nordhausen, où se trouvaient déjà des armes chimiques souterraines et des dépôts de gaz.
Le camp de Dora est devenu un camp indépendant le 1er novembre 1944. L’un des pires affiliés de Dora était le camp d’Erlich. Les 3 et 4 avril 1945, les bombardiers anglais ont pratiquement détruit la ville de Nordhausen mais ont laissé intentionnellement intacts toutes les liaisons ferroviaires et routières menant de KL Dora à la gare principale de Nordhausen au centre de Nordhausen. Des bombardiers anglais ont également tué plus de 1 200 détenus rassemblés dans “l’Appelplatz” de Boelke Kaserne.
Mag. Boris Nemec
ZZB NOB – Association slovène pour les valeurs de la lutte de libération nationale contre le nazisme et le fascisme
April 11, 1945 – Buchenwald and Dora concentration camps liberated
On the occasion of the 75th anniversary of the liberation of both camps, representatives of the Buchenwald – Dora International Camp Committee and representatives of local authorities laid flowers at the memorial plaque at the Buchenwald assembly site and at the monument under the Dora Crematorium.
Each year, representatives of the Buchenwald – Dora Camp Committee, working at the ZZB NOB of Slovenia, as well as a representative of the Slovenian Embassy in Berlin, attend the commemorative ceremonies in Buchenwald and Dora.
The International Committee of Buchenwald – Dora adopted a special declaration at this year’s celebration and a letter from the veteran organization FIR. They both point to the boom of Nazifascism in Europe and the efforts of some countries to rehabilitate war criminals and thus to change history.
Buchenwald Concentration Camp
On April 11, 1945, Buchenwald Concentration Camp, one of the largest Nazi camps, was liberated. It was freed by the inmates themselves. Illegal military leadership in the camp issued an order of attack on the camp fence and guard towers after they received information that U.S. tank units led by General Patton were approaching the camp. The main entrance was free in an hour. The inmates captured 120 SS guards and many weapons, and after fighting outside the camp fence, another 100 German soldiers. When the first Allied unit arrived at the liberated camp, they were greeted with enthusiasm and handed over German prisoners. The Yugoslavs also played an important role in the liberation of the camp, organized in 16 groups, as they participated in the capture of the main entrance and the tower with machine gun above it.
Over 238,000 people have gone through Buchenwald in eight years, killing 56,000 inmates in it. From April 1941 to April 1945, Buchenwald received 3872 Yugoslavs (1471 of whom were Slovenes, more than half of whom died) and hundreds of Croatian Istrians and Slovenes from the Julian Alps. Liberation at a camp on Ettersberg Hill near Weimar was welcomed by 21,000 inmates, including 607 Yugoslavs. The history of the Buchenwald camp was concluded on April 19 by the prisoners gathering at the former Appelplatz (assembly site) and an oath read in many languages to fight for so long that Nazism with its roots would be destroyed and to build a new world – a world of peace and freedom.
Jani Alič
Mittelbau – Dora Concentration Camp
The Mittelbau – Dora Concentration Camp was liberated on April 11, 1945. More than 32,000 people went through the camp and its 30 branches. Among them were 700 to 800 Yugoslavs, of which 325 were Slovenes. Few survived.
The Dora Concentration Camp was established by the Nazis on August 22, 1943, as a branch of KL Buchenwald, from which thousands of workers were immediately relocated to increase underground storage facilities and to set up production assembly halls and rail links from the underground to the Nordhausen main railway station. This happened soon after the British bombers severely damaged the missile launches and production facilities of V2 missiles on the Isle of Baltic Sea on the night of August 17-18, 1943. Secretary of Arms, Albert Speer proposed relocation of the V2 missile assembly lines to the hills underground Unterharz, north of Nordhausen, where there were already underground chemical weapons and gas depots.
The Dora camp became independent camp on November 1, 1944. One of Dora’s worst affiliates was the Erlich camp. On 3 and 4 April 1945, the English bombers virtually destroyed the town of Nordhausen but left all the rail and road links leading from KL Dora to the Nordhausen main railway station in the center of Nordhausen intentionally intact. English bombers also killed more than 1,200 inmates gathered in Boelke Kaserne’s “Appelplatz”.
Mag. Boris Nemec
A l’occasion du 75e anniversaire de la libération du camp, Le comité international a appelé ses responsables nationaux à soutenir l’Association Lebenshilfe-Werk de Weimar-Apolda dans son projet 1000 arbres pour Buchenwald.
Chaque arbre est planté pour honorer la mémoire d’un détenu ou d’un groupe de détenus.
Cette plantation a eu lieu le 4 avril 2020 Schwabsdorfer Weg, le long du chemin suivi, le 7 avril 1945, par deux colonnes de détenus évacués du camp de Buchenwald vers celui de Flossenbürg, à 250 kilomètres de là.
Ont été honorés cette année
L’Italien Ferdinand ZIDAR
Ferdinando ZIDAR 1915 – 2003 KLB 44217 Juni 1944 –Mai.1945
Les Français Julien CAIN, Robert ANTELME, Jorge SEMPRUN, Pierre DURAND
Julien CAIN 1887 – 1974 KLB 42170 Januar 1944 – April 1945
Robert ANTELME 1917 – 1990 KLB 81474 August 1944 – April 1945
Jorge SEMPRUN 1923 – 2011 KLB 44904 Januar 1944 – April 1945
Pierre DURAND 1923 – 2002 KLB 49749 Mai 1944 – April 1945
Les Norvégiens Arnljot GAARE et Elling KVAMME
Arnljot GAARE 1921 – 1997 KLB 39411 + 47347
Elling KVAMME 1918 – 2016 KLB 39181 + 54702 Januar 1944 – April 1945
1 Baum für 650 NORWEGISCHE STUDENTEN in Buchenwald
Le Roumain Petru MURESAN
Petru MURESAN 1917 – 2012 KLB 76749 als Adolf Hersko 1944 – 1945
Les Sinti et Roms Willi BLUM, Ewald HANSTEIN et Franz ROSENBACH
Willy BLUM 1928 – unbekannt als Kind KLB 74254
Ewald HANSTEIN 1924 – 2009 KLB 74557
Franz ROSENBACH 1927 – 2012 KLB 43227
Les Allemands Ernst JENDE, Klaus TROSTDORF et Erich SCHEINHARDT
Ernst JENDE 1911 – 2001 KLB 457 Juli 1937 – April 1945
Klaus TROSTORFF 1920 – 2015 KLB 1819 April 1944 – April 1945
Erich SCHEINHARDT KLB 763 Juli 1937 – April1940
1 Baum für die ehemaligen Häftlinge aus Zeitz
Les Espagnols Edmon Gimeno FONT, Jose Maria VILLEGAS IZQUIERDO et Marcel.li GARRIGA CHRISTIA
Edmon Gimeno FONT 1923 – 2014 KLB 43631 Januar.1944 – April 1945
Jose Maria VILLEGAS IZQUIERDO 1917 – 2008 KLB 69684 August 1944–April 1945
Marcel.li GARRIGA CHRISTIA 1916 – 2009 KLB 40548 Januar 1944 – April 1945
Und 1 Baum für das internationale Lagerkomitee (ILK)
November 2019
DECLARACION DE MADRID
Reunidos en Madrid el 2 de noviembre de 2019, – en vísperas del 75 aniversario de la liberación de los campos-, nosotros, Presidentes y Secretarios Generales
de los Comités Internacionales de los campos de concentración y de exterminio nazis, saludamos el trabajo realizado por las autoridades españolas y la Amical
de Mauthausen y otros campos para el reconocimiento de los republicanos españoles deportados a los campos nazis.
Habiendo examinado la resolución del Parlamento Europeo del 19 de septiembre de 2019 sobre la importancia del recuerdo europeo para el futuro de Europa (2019/2819 RSP), expresamos nuestra más profunda preocupación por la visión errónea de la historia del siglo XX que figura en este texto. Vemos esta resolución como un intento de poner a las víctimas del terror nazi y del estalinismo en una situación desigual bajo el término irreflexivo de “totalitarismo”. Siempre nos inclinaremos con el más profundo respeto ante el sufrimiento de las víctimas del estalinismo, pero no podemos aceptar ningún intento de equiparar las víctimas del estalinismo y del nazismo o de enfrentar a un grupo contra el otro.
No podemos aceptar que las bases filosóficas de los campos nazis, donde prevaleció la violencia sistémica, así como el racismo y el antisemitismo que condujo al exterminio a nivel industrial de grupos étnicos enteros – hombres, mujeres y niños-, no se mencionen en esta resolución.
Esperamos poder hacer nuestra contribución para que, con motivo del 75 aniversario de la liberación de los campos y el final de la Segunda Guerra
Mundial, los Miembros del Parlamento Europeo elaboren una nueva resolución respetuosa de la memoria de todas las víctimas del nazismo y de los importantes mensajes que nos dejaron; una resolución que demuestre un claro compromiso del Parlamento Europeo contra el racismo, el antisemitismo, el nacionalismo y la exclusión y una postura inequívoca a favor de los Derechos
Humanos, la solidaridad y una actitud de apertura hacia el Otro.
Reafirmamos nuestra petición de cumplimiento total de la resolución del Parlamento Europeo de 11 de febrero de 1993 sobre la protección europea e internacional de los campos de concentración nazis como monumentos
históricos.
Acogemos con satisfacción la iniciativa tomada por el Comité Internacional de Mauthausen para presentar una nueva ruta cultural en el marco del programa específico del Consejo de Europa: este itinerario pretende hacer visible la historia en la geografía y en el espacio europeo. Documentará la red europea del terror nazi, ya sea en los campos de concentración y de exterminio nazis como en los guetos y durante las marchas de la muerte.
Celebramos el compromiso de muchos jóvenes europeos a favor de la memoria de las víctimas de los campos nazis. Los animamos a continuar su lucha pacífica para la preservación de los valores de la libertad, el respeto de los derechos humanos y la solidaridad internacional, que nos legaron los deportados e internados y que han sustentado la construcción de Europa.
Firmantes: International Committees of Auschwitz, Buchenwald-Dora, Dachau,
Mauthausen, NatzweilerStruthof, Neuengamme, Ravensbrück, Sachsenhausen;
Flossenbürg Association, Assoziatione Nazionale Ex Deportati Campi Nazisti
(ANED), International Freedom Fighters Federation (FIR), International
Holocaust Remembrance Alliance (IHRA).

»The absolute destruction of Nazism is our device!
The building of a new world of peace and freedom is our ideal!«
»Notre mot d’ordre est l’anéantissement du nazisme et de ses racines !
Notre but est l’édification d’un monde nouveau de Paix et de Liberté !«
»Die Vernichtung des Nazismus mit seinen Wurzeln ist unsere Losung!
Der Aufbau einer neuen Welt des Friedens und der Freiheit ist unser Ziel.«
»Уничтожение Фашизма со всеми его корнями – наша задача!
Наша цель – построить новый, миролюбивый и свободный мир.«
»Naszym hasłem jest wyniszczenie faszyzmu od korzeni!
Budowa nowego świata pokoju i wolności naszym celem!«